Niko, très joli poème... Je ne connaissais pas mais les deux derniers vers sont d'une extrème puissance, j'adore!
- Citation :
- "Je suis le maître de mon destin.
Je reste le capitaine de mon âme."
J'ai aussi lu le célèbre
1984 d'
Orwell mais bizarrement, j'y ai été beaucoup moins sensible...
Personnellement, j'adore énorméménent
Baudelaire, et notamment son
Spleen. Même si je ne m'y retrouve absolument pas, j'ai toujours ressenti une puissance énorme en lisant ces vers... De la beauté pure... Tragique mais tellement beau...
Spleen Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
-Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Baudelaire,
Les Fleurs du Mal